LES ARTISAN·E·S DES DROITS HUMAINS

Les défenseur.e.s des droits humains

Il y dans le monde entier des personnes qui luttent avec courage et détermination pour la promotion et protection de nos droits fondamentaux. Ces personnes sont des défenseur.e.s des droits humains et les États ont l’obligation de les protéger. Qui sont- ils.elles et dans quelle mesure ont-ils.elles aussi des droits ?

et → 25 avril 2019

Nous pouvons tous et toutes être un.e défenseur.e des droits humains

Martin Luther King, Nelson Mandela, Rosa Parks, Malala Yousafzai… Ces personnes dont nous avons tous et toutes entendu parler sont des figures emblématiques de la lutte pour la justice et l’égalité. Cependant, à leurs côtés se trouvent des milliers d’anonymes, qui autour de nous agissent pour que nos droits et libertés soient respectés. Ces personnes qui donnent vie à la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) au quotidien, sont des défenseur.e.s des droits humains. La définition d’un.e défenseur.e n’est pas fixe car toute personne peut l’être à tout moment. Un.e défenseur.e se définit par ses actions et non pas par ce qu’il.elle est. L’expression « défenseur.e des droits humains » est cependant reconnue et utilisée par les organisations non-gouvernementales (ONG) et organisations internationales.

Alors oui, nous pouvons tous et toutes être des défenseur.e.s des droits humains à partir du moment où nous décidons d’agir pacifiquement pour promouvoir et protéger un droit de la DUDH ! Il peut s’agir d’une ou plusieurs personnes mais aussi d’organisations. Ils.elles sont souvent amené.e.s à agir par rapport à des sujets qui les touchent personnellement.

© Illustration Irène Buigues dit Iron

Qui sont les défenseur.e.s des droits humains?

Il peut s’agir par exemple d’organisations ou activistes qui oeuvrent pour les droits civils et politiques, comme l’organisation « La lutte pour le changement (LUCHA) » en République démocratique du Congo, qui milite pacifiquement pour la démocratie et l’État de droit.

Il peut s’agir d’un peuple autochtone comme les Mapuches au Chili1  qui se battent contre l’exploitation forestière de leurs terres ancestrales, en défendant leurs droits à leurs terres et à leurs ressources.

Il peut s’agir de journalistes comme Nurcan Baysal2, journaliste kurde qui enquête et dénonce les exactions commises dans la région kurde de Turquie. Elle milite ainsi pour le respect des droits humains et notamment la liberté d’expression.

Il peut s’agir de mères ou de pères de victimes de violations des droits humains comme le « mouvement colombien de familles de victimes de crimes d’État (MOVICE) », qui oeuvre pour l’accès à la justice pour les familles de victimes de crimes commis par des autorités publiques ou des groupes paramilitaires.

Il peut s’agir d’avocat.e.s, comme Leonid Soudalenko3, qui offre une assistance juridique aux victimes de violations des droits humains au Bélarus et milite pour l’abolition de la peine de mort.

Il peut s’agir tout simplement de citoyen.ne.s qui viennent en aide à des personnes migrantes comme Helena Maleno4, espagnole qui a sauvé des personnes de la noyade dans le détroit de Gibraltar.

Toutes ces personnes agissent pour des causes différentes dans les quatres coins du monde mais ont une chose en commun : ils.elles défendent un droit garanti par la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Défendre les droits humains est un droit

Il existe un texte international qui protège les défenseur.e.s, et dont nous avons récemment fêté les 20 ans. L’Assemblée générale des Nations unies (ONU) a adopté le 9 décembre 1998 la « Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus ». Elle est communément appelée la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme.

Cette Déclaration n’est pas un instrument juridique contraignant, c’est à dire un texte que les États ont l’obligation d’appliquer, cependant elle fait référence à des textes qui le sont, comme le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. En l’adoptant par consensus, tous les États membres de l’ONU s’engagent fermement à la respecter. Défendre les droits humains devient donc un droit officiellement reconnu par les États.

Obligations des États et droits des défenseur.e.s

Grâce à cette Déclaration, les États ont l’obligation de protéger les défenseur.e.s, mais aussi de leur garantir un environnement sûr, ce qui signifie prendre toutes les mesures nécessaires pour qu’aucune menace ne pèse sur elles.eux afin qu’ils.elles puissent mener leurs actions. Pour cela, les États s’engagent par exemple à développer des institutions nationales indépendantes de promotion et protection des droits humains, ou encore à mener rapidement des enquêtes impartiales sur les violations alléguées des droits humains.

Les défenseur.e.s jouissent aussi de droits et de garanties pour pouvoir agir en faveur des droits humains. Ils.elles ont par exemple le droit de :

Reconnaître le droit de défendre les droits humains a pour but de permettre à tou.t.es citoyen.ne.s, comme vous et moi, tout autour du globe de s’engager pour faire vivre la DUDH au quotidien et garantir le respect des droits universels.


					

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